Le Pouliguen Infos

De l’entretien de la piste cyclable au futur parc éolien.

Les sujets de l’assemblée générale de l’ASPEN (Association pour la Protection et l’Embellissement du site du Pouliguen et de Penchâteau) n’ont pas manqué lundi devant un parterre d’une cinquantaine d’adhérents.

L’œil malicieux, le président de l’ASPEN, Bernard Letellier a dressé le bilan moral de l’association, évoquant pêle-mêle de vastes dossiers comme les algues vertes et le projet de parc éolien pour revenir à des préoccupations plus terre à bitume liées à la voirie et à la rénovation de la chapelle Sainte-Anne.
Rappelons que l’ASPEN est l’une des premières associations de ce genre à s’être créée sur la Presqu’île guérandaise, elle date de 1967 et compte aujourd’hui 2 200 adhérents. Elle est membre de plusieurs autres collectifs de défense du patrimoine et de la commission consultative des usagers des services publics de Cap Atlantic.
C’est, sans doute, pour ces raisons que la municipalité était représentée par deux adjoints et le maire du Pouliguen Yves Lainé, tous les trois attentifs aux remarques du président Letellier.
Sur le bâti, il a été question de la dégradation de la chapelle St-Anne : « Il est grand temps d’agir », réponse d’Yves Lainé : « Un projet d’aménagement des rues et de la place est en route, les premiers travaux débuteront à l’automne, les problèmes de la toiture seront pris en compte ainsi que le remplacement de l’orgue ».
Le président de l’ASPEN a aussi vilipendé les Architectes des Bâtiments de France, les accusant de laxisme en ce qui concerne les constructions et rénovations d’édifices publics et en étant très exigeant pour les particuliers. Le premier magistrat de la commune rétorquant qu’il s’agissait « de pratiques courantes en France ».
Du coup, le sujet est revenu sur les halles, par une intervention dans la salle : « Le permis de construire a été déposé, les jeux sont faits, on va avoir un squelette-marché ». Le sujet reste sensible et le maire a défendu sa position : « Tout est aux normes et a été fait dans les règles, c’est un choix politique que j’assume totalement ».
Après avoir fait un tour du côté du quai Jules Sandeau « laissé pour compte » (coté maison), des platanes malades et de l’éclairage de la promenade « toujours promis, mais, jamais réalisé », des chaussées dégradées autour de l’école de voile, montré du doigt la piste cyclable qui se dégrade et les cyclistes qui y roulent trop vite : « Pourquoi avez-vous enlevé les ralentisseurs ? » ; nous voilà devant les berges et le projet de la ZAC des Portes Korriganes.
Yves Lainé a rappelé que la surélévation des berges allant de la Baule à Guérande, soit 6,5 kilomètres de littoral concerné, a un coût estimé 7 millions d’Euros (subventionné, si tout va bien, à hauteur de 50 %), que le quai Sandeau et la ZAC des Portes Korriganes sont passés en zone de vigilance et que de fait, la donne a changé, rien ne pourra se construire, pour l‘instant dans une bande de 100 mètres.


Algues vertes et parc éolien.


Bernard Letellier s’est interrogé sur la question récurrente des algues vertes : « Le ramassage est fait par la municipalité, rien à dire, mais, ne croyez-vous pas, qu’en plus des problèmes de toxicités, qu’il s’agisse d’un tonneau percé ? Cela coûte de l’argent aux contribuables, c’est un dossier politico-agricole. Pourquoi ne règle-t-on pas le mal à la source, c’est aux instances nationales de prendre en charge ce problème récurrent ».
Le maire a précisé de son côté que le phénomène des algues vertes ne touche pas beaucoup la commune : « il n’y a que de petites quantités à traiter, il est vrai que c’est un dossier qui doit se régler au niveau national, pas local ».
C’est le projet d’implantation du parc éolien qui devait susciter le plus de commentaires, le président de l’ASPEN soumettant l’idée que l’association rejoigne un collectif régional formé entre Loire et Vilaine qui s’oppose à ce type de construction comme à toutes actions nuisant à la bio diversité. Il a qualifié ce dossier de « politi-économique » et « qu’il existe d’autres solutions alternatives à la production d’électricité ».
On s’est alors un  peu énervé dans l’assemblée : « Ca serait aux Pays de la Loire de fournir de l’électricité à la Bretagne, eux, ils refusent tout ! ». Yves Lainé n’a pas d’avis formel pour l’instant : « J’attends des réponses, notamment sur l’impact visuel, mais je n’ai pas d’hostilité à propos de ce parc éolien, on manque d’informations, on ne sait pas encore le nombre de tours implantées, çà va de 80 à 150, et puis, le futur constructeur n’est pas encore choisi. Il faudra attendre 2012, il y aura des enquêtes d’utilité publique, puis les travaux devraient s’échelonner entre 2015 et 2020 ». Une manière de dire que d’ici là, les débats resteront très ouverts.
Bernard Letellier a conclu l’assemblée générale en lançant un appel à ses adhérents pour qu’ils se prononcent sur les actions à mener en priorité et en appelant à l’arrivée « de sang neuf » pour rejoindre le bureau de l’association.
Pratique : Pour joindre l’ASPEN : 02 40 42 35 47
 

Auteur : JRC | 08/08/2011 | 2 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 11 août 2011 à 18h56 par Rual
Trop d'adhérents (2200 ??),trop d'élus et pas assez d'actions pour être crédible.
#2 - Le 07 septembre 2011 à 23h48 par Lemere
Avec 2200 adhérents , étrange qu'ils aient du mal a trouver du sang neuf pour renouveler le bureau ! Encore une association NIMBY

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