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JSP : Les jeunes et studieux pompiers de demain

Caserne du Pouliguen, comme chaque mercredi et samedi, une vingtaine d’ados, garçons et filles découvrent et s’entraînent au métier de sapeur-pompier. Certains jouent au foot ou s’éclatent sur un tatami, d’autres passent leurs après-midi libres chez les sapeurs-pompiers ; une vraie motivation.

Drôle d’envie que celle de vouloir s’initier aux gestes qui sauvent de prime abord pour des jeunes; une sorte de vocation qui se transforme sur le terrain en une réalité très différente de la simple belle image du beau pompier dans son camion rouge.
L’école des JSP (Jeune Sapeur Pompier) du Pouliguen est réputée pour sa rigueur ; à l’initiative de ce centre de formation, le capitaine Alain Bertin.
Le capitaine Bertin, qui prendra sa retraite de chef de centre en juin prochain, restera investi de sa mission de responsable de l’école de formation. Une structure qu’il a élaborée en 1996 : « C’était une volonté de ma part de créer une école. C’est vraiment le vivier des sapeurs pompiers ».
Aujourd’hui 50% de l’effectif du centre de secours du Pouliguen est issu de l’école ; sur les 100 jeunes formés à ce jour, seulement huit n’ont pas intégré le corps des sauveteurs.

À la caserne, c’est la vie … de caserne

En effet cet apprentissage est avant tout une école de rigueur. Apprendre à travailler en équipe ; s’initier aux « gestes qui sauvent » ; découvrir les techniques de lutte contre le feu, (y’a pas que la grande échelle et la lance à incendie), découvrir les différents véhicules d’intervention ; et puis, il faut faire du sport…
De prime abord, cela devient un peu plus compliqué sur le terrain que dans sa tête…
« On ne fait pas de cadeaux » insiste le chef de centre, « il y a des règles à respecter :  l’on essaye de réinculquer certaines valeurs que les jeunes ont perdues ». Ici, dans la salle de cours, on se lève lorsque les instructeurs arrivent, on dit « bonjour » et on lève le doigt pour parler. Ainsi, le tutoiement est proscrit et on appelle les formateurs en donnant leur grade.
Devant cet environnement qui peut paraître austère, certains s’enfuient en courant. Mais c’est loin d’être la majorité, seuls 10%  de jeunes arrêtent la formation en cours d’année.
Outre l’acquisition de bases dédiées au secours des biens et des personnes, comme le veut la formule consacrée ; la formation comporte aussi un volet informatif sur le fonctionnement des services de secours.
Les jeunes viennent de toute la Presqu’île et au-delà (Pontchâteau, Pornichet, La Baule, Saint-Nazaire, le Pouliguen, le Croisic et Montoir).
Avec trois cours chaque mercredi après-midi, presque uniquement de la théorie, les ados de première année n’ont pas l’air de se plaindre. Pourtant au programme : éducation civique, la constitution de 1958, le rôle d’un maire, d’un chef de centre et … la liste est longue.
Plus proche du terrain quand même : comment différencier un nid de guêpes d’un nid d’abeilles, reconnaître les différents types d’extincteurs et apprendre à mettre en œuvre le matériel. « On donne même des cours d’hydraulique, comme le calcul des débits » souligne le capitaine Bertin.

Rencontres avec les « premières années », florilège 

« C’est bien de savoir réagir face au danger ;  on est là pour apprendre à sauver des gens, pour apprendre le métier de sapeur-pompier ; pour faire honneur ».
« C’est mieux que l’école, parce que ça nous intéresse plus ; et puis les formateurs, on voit qu’ils apprécient ce qu’ils nous transmettent » et puis, à ceux qui préfèrent le foot ou le judo, la réponse est implacable : « Eux, ils ne seront pas sapeur-pompier plus tard ; nous, on choisit notre avenir ». À entendre leurs réponses, les instructeurs (bénévoles) ne sont pas peu fiers de leurs élèves.
Le groupe est motivé comme jamais pour devenir sapeur-pompier ; les 11 filles comme les garçons.

JSP mode d’emploi

Les JPS fonctionnent  en associations initiées par les centres de secours coordonnées par l’UDSP ; la formation s’étale sur 4 ans, elle peut déboucher à partir de 16 ans sur le brevet national de sapeur-pompier. Les activités sont encadrées par des sapeurs professionnels ou volontaires. Ensuite, les JSP peuvent compléter leurs connaissances notamment par le biais du certificat de formation aux activités de premier secours en équipe. Après le passage d’une dernière unité, ils ont la possibilité d’intégrer une caserne comme sapeur-pompier volontaire.

Les jeunes volontaires doivent parfois passer des tests internes dans les casernes et être reconnu apte par un médecin de sapeur-pompier ; parfois, passer un entretien de motivation.
 Une journée de sélection est organisée au Pouliguen avant chaque rentrée ; il faut pouvoir effecteur un 50 mètres nage libre et répondre à un questionnaire de culture générale et sur les pompiers.
Il existe depuis 2006 un bac pro sécurité prévention, dans le département ; deux établissements préparent ce baccalauréat : Jean-Jacques Audouin à Clisson et La Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire.
Ce bac permet ensuite de passer des concours pour devenir professionnel.
Pour intégrer les JSP, l’âge minimum est de 12 ans et demi, il faut un certificat médical d'aptitude physique, un certificat de vaccination antitétanique et une autorisation parentale.

Pratique :
Centre de Secours et d'Incendie 3, place de la Duchesse Anne, Le Pouliguen.
Capitaine  Alain Bertin
 06.07.12.84.29

 bertin.trocme@wanadoo.fr 
16 JSP dans le  département,  centres de formations également à Guérande et à Saint-Brévin les Pins.

Secrétariat Section Secourisme – JSP : 02.28.01.39.04 et udsp44secourisme@orange.fr

Auteur : JRC | 15/12/2011 | 0 commentaire
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