Le conseil des sages œuvre pour le bien commun, pour l’intérêt général. Il n’est pas un organisme décisionnaire et ne fait que rapporter, souvent sur demande de la municipalité des remarques sur des dossiers. Néanmoins, il peut être amené à soulever des problèmes spécifiques souvent liés au bien vivre de la population.
L’idée de départ est le fait de Kofi Yamgnane, à l’époque, maire de la commune de Saint-Coulitz (29) qui va créer le premier conseil des sages en 1983. Il donnera naissance 10 ans plus tard à la Fédération des sages (aujourd’hui, Fédération des villes et conseils des sages).
Groupe de réflexion, mais aussi de propositions, le conseil est composé au Pouliguen de 19 personnes qui transmet au maire (membre de droit) les fruits de son travail.
Liberté de pensée, d’opinion, le fonctionnement est atypique puisqu’il n’est nullement constitué, ni en association, ni en club, sans statut, sans président et sans aucun budget. Pour rentrer dans ce monde qui œuvre pour le bien commun, il faut avoir plus de 55 ans, ne plus être en activité et vouloir s’investir dans la vie communale.
Il faut noter que le conseil des sages du Pouliguen a une organisation particulière, elle change selon les communes ou les villes. Le conseil, même, s’il n’est pas inféodé à la Mairie travaille (gracieusement) pour le conseil municipal en place.
« Notre structure est atypique, puisqu’elle est très légère. En fait il n’y a pas structure du tout, ni de règlement, ainsi, cela ne peut pas engendrer d’ego ; et puisque nous sommes des sages, nous pouvons nous gérer calmement et raisonnablement ».
Comment cela fonctionne ? « Nous travaillons par petits groupes sur un sujet particulier de façon plus à être plus efficaces ». Mais l’entité qui se veut surtout apolitique évite de se pencher sur des dossiers qui pourraient fâcher. « Par exemple, le plan de circulation routier ou les halles, à moins que la mairie nous demande d’y travailler ».
Sans pouvoir de décision, le conseil des sages doit s’assurer que les sujets qu’il va traiter vont intéresser la municipalité. « Notre interlocuteur est le maire, s’il donne son feu vert, nous allons pouvoir travailler. Nous n’avons pas, par exemple, à intervenir sur l’urbanisme au Pouliguen ou sur son avenir à moyen terme ».
Alors à quoi s’intéresse le conseil des sages ?
« On traite de notre vie de tous les jours, parfois, c’est tout bête, comme l’amélioration du quotidien en ville ». Cela va des panneaux de circulation, mal placés, à un bosquet trop touffu masquant la visibilité à un carrefour, d’enseignes publicitaires anarchiques aux entrées de ville, à une signalétique lisible pour les cyclistes.
« Notre vécu nous fait faire des remarques ». Un groupe du conseil a travaillé pendant un an sur l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Un sujet pris à bras-le-corps en 2008 pour tenter de faire prendre conscience aux élus d’avancer sur ce dossier. Cela a débouché sur un recensement des difficultés ; allant même jusqu’à utiliser des fauteuils à roulettes pour pointer sur une carte les problèmes que pouvaient rencontrer les handicapés.
« On s’est rendu compte, alors, des complications engendrées, par exemple, trouver un parking réservé, avoir la place de descendre de son véhicule, franchir un trottoir, aller aux toilettes, rentrer dans un magasin ou accéder à la mairie ».
L’idée a été d’imaginer des circuits continus permettant d’aller d’un point A à un point B. Le projet validé par la municipalité a été suivi de nombreux travaux d’aménagements allant dans le sens de l’étude du conseil des sages.
Les sujets finalisés sont présentés à la Mairie sous forme de dossiers avec visuels présentant un constat des faits et les suggestions d’améliorations. Comme généralement, il s’agit d’un travail de « commande » il est suivi de réalisations.
« Le problème est aussi d’adapter notre étude aux possibilités des services techniques, pour nous, c’est assez facile « Le y’a qu’à, faut qu’on » ; mais il faut aussi penser aux budgets que doit mettre en place la Municipalité en face de nos propositions ».
Le conseil continue de travailler sur les déplacements au quotidien dans la ville « Un sujet qui sera permanent, car il y aura toujours de choses à dire » et puis, toujours et encore sur des formes d’incivismes, notamment pendant la période touristique.
D’une manière générale, le conseil des sages reste circonspect devant ses opinions ou ses remontrances sans intervenir sur les grands dossiers de fonds de la commune « Il y a pour cela des personnes compétentes dont c’est le métier, il ne faut pas leur marcher sur les pieds, sinon, cela pourrait devenir chaud ».
« Si la demande vient de la Mairie, il n’y a pas de problèmes, si cela met quelque part en cause un élu, il peut prendre la chose comme une attaque à sa juridiction. Ce n’est donc pas évident, nous faisons attention ; c’est la raison pour laquelle nous n’abordons pas de grands sujets à moins d’une demande expresse de la Mairie ».
Le conseil des sages n’est pas une « institution » hermétique, il est tout à fait possible de rejoindre les sages pouliguennais (es).
Pratique :
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