Le futur Plan Local d’Urbanisme (PLU) est la « grande affaire » actuelle des communes. Le POS (Plan d’Occupations des Sols) arrive en fin de vie. Il date pour Le Pouliguen de 1994. Certes, des modifications sont intervenues, mais il est temps, selon la municipalité « d’engager une dynamique globale de projets et de lancer sa révision générale ». La première réunion publique s'est tenue pour présenter le bilan socio-économique de la ville et les objectifs du PLU.
Pour résumer, le PLU donnera le schéma directeur des grandes orientations de la ville dans plusieurs domaines, comme : « Les zones à urbaniser, les zones naturelles et leur protection, le renouvellement urbain et le droit à construire, dans le cadre du développement durable » dixit l’adjoint à l’urbanisme Philippe David.
Dans ce cadre, on a fait appel à un cabinet extérieur (nantais) d’expertise, Citadia qui, par la voix de Christopher Rutherford a présenté ses conclusions à l’assemblée présente (une cinquantaine de personnes).
Il s’agit, a précisé le maire Yves Lainé : « d’une représentation actuelle de la commune, le PLU est une prévision sur les 15 à 20 ans à venir, c’est un état des lieux, une analyse, les questions viendront plus tard avec des propositions qui seront soumises à débats ».
Quatre secteurs d’activités ont été passés au crible par Citadia, ils concernent le développement de la commune en prenant compte de sa population, l’action économique et sociale, les déplacements et le cadre de vie.
La population
Premier constat, la commune avec ses 5 200 habitants, dont 3 500 résidents secondaires, possède une population vieillissante. Le solde naturel entre les naissances et les décès est très déficitaire. Les plus de 60 ans dominent et la tranche inférieure (40/60 ans) est en nette baisse. On note aussi un haut niveau de revenus, 44 % des ressources proviennent des rentes et des pensions et une moyenne d’occupation par logement de 1,9 personne, là aussi en baisse constante.
Le prix du foncier bat des records (seconde position) avec 527 euros du mètre carré constructible derrière le Croisic, l’un des plus onéreux des communes de Cap Atlantique. Même si l’on observe une diversification des formes de constructions urbaines, la taille moyenne des terrains est de 700 m2.
On comprend mieux le déficit de nouveaux logements sur la commune - une vingtaine par an - et, de fait, le déficit des logements sociaux (9 %) sur les 20 % « réglementaires ».
L’enjeu est de mettre en place une stratégie foncière communale pour agir sur le rythme des constructions, les types de logements, leurs tailles, leurs prix et la consommation d’espace. Le foncier du Pouliguen est restreint et soumis à des impératifs de zonages et de protection (les zones inondables).
L’aspect économique
30 % des actifs vivent et travaillent au Pouliguen, 80 % des emplois proviennent du secteur tertiaire. La question mise en avant est : « Comment générer de l’emploi autre que lié à l’activité touristique dominante ? » Car l’occupation industrielle reste très faible, comme l’agriculture et la pêche.
L’hébergement de la commune consiste en 348 place de camping et de 70 chambres d’hôtellerie. C’est peu. Encore une fois, Le Pouliguen ne semble vivre que par ses retraités, résidents secondaires.
Enfin, si le nombre de commerces reste stable, l’étude démontre un turn-over important.
Les bonnes questions à se poser, préconise l’étude, sont de conforter les activités touristiques, portuaires, artisanales et de soutenir la création d’emploi.
Les déplacements
La commune doit gérer les flux liés à la saisonnalité, si 30 % des déplacements dits « doux », s’effectuent à pied ou en deux roues, 70 % des usagers utilisent leurs voitures, la part des transports en commun est insignifiante.
Une des vraies chances de la commune est d’accueillir le terminus du TGV venant de Paris explique Christopher Rutherford : « Il faut développer l’accès à la gare et améliorer les liaisons piétonnes et cyclables. Le réseau routier est bien hiérarchisé et les parkings bien placés, il faut améliorer la visibilité et le repérage ».
Les questions à débattre concernent la place du piéton dans le centre-ville et sa sécurisation, l'amélioration de la signalétique, la résolution de quelques points noirs à différents carrefours et la gestion du plan de circulation en tenant compte de la saison estivale.
Le cadre de vie
Garantir une qualité de cadre de vie semble essentiel et tient en deux points : valoriser le patrimoine et respecter l’environnement. Grâce au POS, la commune est déjà « couverte » sur la bande côtière par la loi Natura 2000. Il existe aussi des protections sur les marais au nord de la commune et pour le « bois » du Pouliguen.
Ici, les enjeux sont de valoriser le patrimoine bâti, naturel, de réfléchir sur les continuités écologiques entre les différents espaces et de requalifier les domaines publics comme les quais, attrait touristique important de la commune.
À la suite de cet exposé, Yves Lainé a invité le public au jeu des questions-réponses. Il rappelé encore une fois qu’il ne s’agissait que d’une présentation générale de la commune et que nombre de réunions et débats seront organisés par la suite.
Après un grand moment de silence, quelques questions arrivent enfin. Elles concernent la concertation avec Cap Atlantique, les quais de la gare, des terrains non urbanisés classés en zone NA ou comment rajeunir la population. À ce questionnement, Yves Lainé répond : « Il faut inverser la tendance, ça ne serait pas viable d’avoir 100 % de personnes âgées dans 20 ou 30 ans ».
L’objectif de ces différentes démarches est d’aboutir à une fixation du PLU, fin 2013.
La prochaine réunion concernera la future ZPPAA (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager), toujours à la salle des fêtes, jeudi 6 octobre à 18 heures.
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