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Quatre artistes pour une expo black and white

Virginie Stell voulait - humeur du moment - du noir et du blanc pour la nouvelle expo de sa galerie 7 L. Elle a réussi le mélange des travaux d’une plasticienne italienne, d’un « peintécriteur », d’une artiste irrésistiblement attirée par le noir et d’une créatrice « d’instantanés d’humains », cela donne une vision d’ensemble cohérente à la proposition.

Quand le texte devient image et inversement…

Guillaume Bourquin
Guillaume Bourquin

Guillaume Bourquin est un prof de philo en exercice qui réalise des peintures écrites uniquement avec des textes en se proclamant « peintécriteur ».
« Dans un monde où l’image est devenue omniprésente, l’idée est que les textes prennent la pose et se mettent en scène. Je ne travaille qu’avec des grands textes de l’histoire de l’humanité, en fait, je suis un copiste ». Certes avec néanmoins cette idée de mettre en scène, en peinture, l’écriture.
De fait, les mots deviennent des formes, parfois géométriques ou qui tentent de créer un paysage. Alors forcément, on regarde de près pour tenter de lire, mais très vite on perd le fil et l’on se recule alors pour voir l’image apparaître.« Mon but, c’est de faire effectuer des aller-retour au passant qui découvre mes toiles entre le texte/image et l’image/texte ».
Pour l’anecdote, Guillaume Bourquin a accroché une de ses toiles au QG de campagne de Jean-Luc Mélenchon avec un texte qui parle du goulag soviétique. « Je voulais avoir sa position par rapport à l’histoire du communisme, il s’en très bien sorti ». Mirabeau, par Châteaubriant, l’histoire du portrait de César Auguste ou un texte de Spinoza en forme de barbelés… Des mots tableaux.

Le noir comme couleur fétiche ?

Catherine Danou
Catherine Danou

Catherine Danou navigue entre Paris et l’île de Ré où est situé son atelier.
Cette artiste propose ici des assemblages en bois dans des formats de différentes tailles, en noir only*. Pour cette ancienne prof de droit : « Cela a un côté obsessionnel, je suis attirée par le noir, qui est une couleur que j’aime », précise t-elle. « Ensuite, selon la position de ces morceaux, la forme des griffes et l’agencement, se fait une accroche de lumière ». Secret de fabrication ? « Il y a des couleurs dessous, en fait je monte des couleurs pour arriver au noir ».
« C’est neutre, cela permet aussi au public de percevoir ce qu’il veut, c’est un espace de liberté ». Que l’on se rassure, Catherine Danou n’est venue qu’avec cette partie de son travail pour répondre à la thématique de l’exposition.

Le lien entre l’homme et la nature

Sophia Rancatore
Sophia Rancatore

Sophia Rancatore. Cette Italienne vit à Guérande, donne des cours d’arts plastiques à la MJC de la Baule et commence tout juste à exposer, s’exposer devrait-on dire.
« Il s’agit d’un travail sur le volume, je veux arriver à montrer le lien entre l’homme et la nature ». Elle utilise du bois qui est sculpté et façonné. Ensuite y sont incorporées, posées des formes réalisées avec du marbre de l’ardoise ou de la pâte de verre.
« J’aime faire partager ce qui me touche dans la vie, aider les gens à trouver des réponses à travers l’art ».
17 ans de travail personnel devaient bien déboucher un jour sur de l’exposition. « Cela fait peut de temps que j’ose montrer, accepter de partager, c’est tout une étape aussi ».

Créer des espaces

Cécile Gauthier
Cécile Gauthier

Nantaise d’adoption depuis trois et demi, Cécile Gauthier présente elle aussi du travail en rapport avec le thème pressenti. Cette artiste pluridisciplinaire fonctionne avec plusieurs supports, cuir, métal, bois. Mais, cette ancienne enseignante a choisi : « Mon cœur de vie, c’est la peinture, elle permet d’exprimer ce qui ne marche pas avec les mots, ce qu’ils ne peuvent pas exprimer ».                         
L’idée est de «  Créer des espaces et ne pas être coincé dans cette linéarité de l’écriture qui me dérange ».
C’est donc une petite partie de sa production qui est sur les murs de la galerie, un travail sur la verticalité « Je suis partie sur du monolithe minéral et l’anthropomorphisme est monté pour devenir des instantanés d’humains ».
Ce sont des états, pas des portraits figés, qui transcendent le temps.


Jusqu’au 28 juin
Galerie 7L place Delaroche-Vernet, Le Pouliguen
Tél. : 06 03 49 30 36.

*seulement
 

Auteur : JRC | 05/05/2012 | 0 commentaire
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